Ma paix intérieure n’a pas de prix !

05 juin 2024
Chronique

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été éduquée dans l’idée de l’effort à fournir. Si je travaille suffisamment dur, je serai récompensée. Et si ce n’est pas le cas, c’est que je n’en ai pas assez fait. 

Mais cette quête prend-elle fin un jour ? Et comment se fait-il qu’après avoir travaillé des années durant avec application, je sois toujours en quête de validation ?

D’où vient ce besoin de répondre aux attentes extérieures ?  Pourquoi vouloir être reconnu et valorisé ? Pour donner du sens à nos vies ? Ou plus simplement pour être aimé ?

En ce qui me concerne, c’est en passant du statut de salariée à celui d’indépendante que j’ai pris conscience de mon besoin d’approbation. Alors que cette nouvelle position hiérarchique aurait dû logiquement me simplifier la vie – puisqu’il m’incombait désormais de valider mes propres actions – c’est tout le contraire qui s’est produit. 

Alors j’ai décidé de reprendre l’histoire depuis le début, avec une personne dont c’est le métier *. Et grâce à elle, j’ai compris que ma responsabilité n’était pas d’en faire toujours plus, mais de comprendre ce qui me poussait à agir ainsi. 

J’ai appris à choisir et à laisser aux autres la responsabilité de leurs choix.

J’ai appris à faire confiance à mes ressentis, même si cela suscite de la désapprobation.

J’ai appris à prendre des décisions fortes, avant que mon corps ne prenne des décisions fortes à ma place !

Et curieusement, le monde ne s’est pas arrêté de tourner. Il a juste ralenti un peu, le temps que je retrouve mon axe. 

Souffrir pour réussir, ce n’est pas de la persévérance, c’est du temps perdu !  La paix intérieure n’a pas de prix. D’ailleurs elle ne s’achète pas. Elle se nourrit du respect de soi.

BLEU ENCRE, Anita Hochstetter

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