Faire semblant !

26 mai 2023
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Récemment, quelqu’un m’a dit que j’étais particulièrement nulle pour faire semblant ! 

Cette phrase m’a vraiment réjouie, parce qu’elle est vraie. Et parce qu’à mes yeux, c’est une qualité et non un défaut. Est-ce qu’elle me sert ? Pas toujours. Même si je m’efforce de choisir soigneusement mes mots pour dire (ma) vérité (puisque chacun a la sienne) il arrive que certaines de mes prises de position soient mal interprétées. Pourtant, je ne peux faire autrement que rester fidèle à mes convictions car c’est, de mon point de vue, la seule manière d’avancer.

Des questions qui en cachent d’autres

Vous connaissez cette phrase qui dit : On fera les comptes à la fin ! Dans le même esprit, lorsqu’une trajectoire de vie arrive à son terme, vient l’heure du bilan. Ai-je assez donné ? Ai-je assez travaillé ? Ai-je réussi ? Mais derrière toutes ces questions, s’en cachent d’autres, bien plus profondes : Ai-je été vu ? Ai-je été compris ? Ai-je été aimé ?

Car ce qui nous importe réellement, c’est de savoir si notre vie sert à quelque chose. Cet espoir que nous portons tous est notre part d’humanité. Elle est précieuse et se révèle au quotidien lorsque nous secourons quelqu’un, lui tendons la main ou lui offrons une oreille attentive et non jugeante.

Mais ce que nous ne voyons pas, c’est qu’en agissant ainsi, c’est nous-mêmes que nous secourons. Nous consolons cet être que nous avons perdu de vue, cette personne si désireuse de bien faire qu’elle ne pense qu’à répondre aux sollicitations extérieures, dans une course parfois sans fin.

Briser les schémas limitants pour trouver la sécurité intérieure

Dès lors, pas étonnant qu’à l’heure du bilan, nous ayons l’impression d’être passé à côté de quelque chose. Et ce quelque chose, c’est nous. Alors au lieu de suivre les chemins mensongers qu’emprunte notre ego pour nous rassurer, posons-nous plutôt les bonnes questions : 

  • Suis-je fidèle à mes valeurs ou est-ce que je me contorsionne pour entrer dans un cadre de références qui n’est pas le mien ?
  • Suis-je authentique ou est-ce que j’incarne l’image que d’autres ont besoin que je leur renvoie ?
  • Quand me suis-je félicité pour la dernière fois au lieu de m’imposer de nouvelles conditions ?

Etre doux envers soi-même, ce n’est pas être faible, comme on nous l’a souvent répété. C’est se respecter suffisamment pour se donner la priorité lorsque c’est nécessaire. C’est s’aimer au point de se faire entièrement confiance. Et c’est finalement constater que ce chemin mène vers la sécurité intérieure, celle que personne ne pourra nous enlever.

Bleu Encre, Anita Hochstetter

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